Au revoir là-haut – Pierre Lemaitre
2013 / 620 pages / 8€70 (poche)
« La vie nous rattrape toujours, rien à faire, on ne s'échappe pas, jamais. »
J'ai acheté Au revoir là-haut au Salon du Livre, après avoir vu pleins de bonnes critiques sur le film. J'ai adoré cette lecture, alors je regarderai sous peu l'adaptation cinématographique.
![]() |
Petite image du film qui a l'air vraiment très très beau |
- Résumé -
Le roman débute sur la fin de la Première Guerre mondiale. Albert, jeune homme mobilisé au front, participe à l’une des dernières bataille française. Suite à un éclat d’obus, il est enterré vivant. Mais un camarade de guerre, Édouard, intervient sur le front et le sauve. Toutefois, cet acte de bravoure le défigure entièrement et le rend infirme et muet. Édouard, devenu une gueule cassée, refuse de revoir sa famille, qu’il semble avoir en horreur. Albert décide alors d’aider son sauveur à surmonter les difficultés de la société d’après-guerre. A travers différents subterfuges, les deux hommes vont transgresser la loi et défier la France entière.
- Mon avis -
J’ai
adoré ce roman. Je ne saurais décrire tous les éléments qui m’ont
plu sans vous dévoiler toute l’intrigue, alors mon jugement
semblera assez lacunaire. La situation est bouleversante dès le
début. L’auteur n’a pas vécu la guerre mais nous dévoile à
la perfection les atrocités de la Première Guerre mondiale et ses conséquences.
Pierre
Lemaitre développe l’antithèse réaliste présente dès
l’après-guerre : celle de la glorification des morts et de
l’ignorance des soldats survivants. Il dévoile ainsi l’hypocrisie
courante du monde et des hommes. L’intrigue se base sur les
conséquences de la guerre et sur la difficulté que les soldats ont
à se reconstruire. Le livre se lit facilement avec un style
d’écriture courant et parfois familier, accompagné de phrases
courtes et simples. L’auteur réussit à retranscrire le passé à
travers un roman moderne.
On
s’attache fortement aux personnages développés. Le roman est
long, mais on ne retrouve qu’une dizaine de personnages plus ou
moins récurrents, mais qui ont tous leur importance. Les héros du
roman, Édouard et Albert, ont leurs singularités propres et des
caractères bien différents. Leur amitié se révèle bouleversante
face à leurs craintes et leurs joies partagées. L’auteur
construit autour d’eux une alternance subtile entre le registre
comique et le dramatique. Le tragique n’est pas omniprésent grâce
à des relâchements dans l’histoire et dans l’écriture.
L’intrigue
se suit et je n’ai trouvé aucun passage ennuyant malgré les 620
pages qui peuvent, au départ, apeurer. Pourtant je l’ai lu très
rapidement et je n’ai pas vu le temps passer. Je ne pouvais pas
décrocher ce livre qui est par ailleurs rempli de suspens. On ne
sait pas ce qu’il va se passer et on craint un destin funeste pour
nos deux héros. La fin se révèle être très touchante et m’a
vraiment plu.
Juste
pour chipoter, je n’ai pas aimé le fait que ma version du livre
soit coupée avec des images du film en plein milieu du roman.
Lorsque l'on arrive à la page 312 (donc pile à la moitié du livre),
on est coupé en pleine phrase, en pleine intrigue, par des images du
film qui peuvent même nous spoiler la fin du roman ! Il aurait
été sûrement beaucoup plus pertinent de mettre ces images à la
fin du roman. Mais bien sûr, ce n’est pas de la faute de l’auteur,
mais plutôt de la maison d’édition, alors je n’en tiens pas
compte dans ma notation.
Enregistrer un commentaire
Merci pour tous vos commentaires qui me remplissent de joie ❤