Terres obscures, chroniques du jour pâle - Sylvie Kaufhold

 

"Dans la lumière mourante du jour pâle, les dernières tribus humaines cèdent peu à peu au désespoir du grand sommeil. Au coeur des terres obscures, la cité des Nilaks perdure pourtant, grâce à l'énergie de la roche-mère. Lorsqu'un autre peuple, au bord de l'épuisement, vole la roche magique, l'univers des Nilaks bascule dans les ténèbres. Aidé par l'une des voleuses aux étranges pouvoirs, le jeune Tyee doit alors affronter les dangers de la montagne pour extraire une nouvelle source de lumière, tandis que dans la cité, les partisans des représailles crient vengeance. Les factions se déchirent. Les Nilaks éviteront-ils la guerre ? Magie, aventure, nature, alliances... dans ce nouveau monde, Sylvie Kaufhold reprend les thèmes qui ont fait le succès de ses univers précédents."

Merci à la collection Du Fou pour ce service presse !

Ce qui caractérise ce roman, c'est un univers hors-du-commun, sortant des sentiers battus et puisant sa force dans une inspiration nordique trop mise de côté. Ce livre m'a directement attiré car il me faisait un peu penser à Mojunsha, un livre publié chez Noir D'Absinthe que j'avais beaucoup aimé. Ici, le concept d'une roche-mère qui permet à une civilisation de rester debout ou, plutôt, de ne pas dépérir, est vivement intéressant. On sent la tension autour de cette roche, et l'aspect magique est bien abordé. 

Les codes de la fantasy sont bien respectés et les différents clans ont tous leurs particularités, le world-building est parfaitement maîtrisé. Il est un peu difficile d'entrer dans le récit tant l'univers possède ses propres mots et noms qui changent grandement lexicalement parlant de la langue française. J'ai énormément apprécié l'héros principal, Tyee, qui est ambivalent et attachant. On peut se retrouver dans ce personnage.

En bref, un récit avec une originalité bien marquée et un univers de fantasy hors-du-commun qui vous fera rêver ou frémir. Seul hic à mes yeux : l'entrée dans l'histoire n'est pas évidente, bien au contraire, et je me suis retrouvée perdue dans les premières pages du roman.

★★★★/5

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