Au fond de l'eau (VO : Into the water) – Paula Hawkins
2017 / 356 pages / Prix : 19€95 (grand format)
" Beckford est donc un endroit bizarre rempli de gens bizarres, avec une histoire bizarre. Et au milieu, il y a une rivière, et c'est cette rivière qui est le plus étrange, parce qu'on a l'impression que de quelque côté qu'on se tourne, quelle que soit la direction vers laquelle on se dirige, on finit toujours par tomber dessus. "
L’année
dernière, j’avais lu La fille du train de la même auteure.
Ma surprise et ma satisfaction firent immense face à ce policier.
Toujours aujourd’hui, il reste l’un de mes livres préféré.
C’est pourquoi, lorsque une amie m’a proposé de me prêter la
version anglaise de son nouveau roman, Au fond de l’eau, je
n’ai pas pu refuser.
- Résumé -
Julia
ne parle plus à sa sœur, Nel
depuis des années. Elle refuse de lui parler et ne répond jamais à
ses appels. Mais Julia
apprend que sa sœur est morte. Elle se serait noyée dans l’eau
après s’être jetée du haut d’une falaise. Afin de s’occuper
de sa nièce de quinze ans, Lena, Julia se retrouve dans l’obligation
de retourner dans la ville de son enfance, confrontée à son passé.
En alternant entre différents personnages, les tragédies se
succèdent et se rejoignent.
- Mon avis -
J’ai
un avis assez mitigé sur ce roman. Je pense que je m’attendais à
beaucoup mieux du fait de ma lecture de La fille du train. D’un
côté, Paula Hawkins garde une maîtrise parfaite du genre policier
et du suspens. De ce fait, il est dur de décrocher du livre car on
veut vraiment savoir la suite. La plume de l’auteure est
magnifique.
J’avais
fortement apprécié dans La fille du train la façon qu’avait
Paula Hawkins d’alterner entre les interlocuteurs à chaque
chapitre. De cette manière, on pouvait s’attacher réellement aux
personnages, qu’ils soient principaux ou secondaires. Toutefois, je
n’ai pas retrouvé cela dans La fille de l’eau. Si je me suis
fortement attachée à Julia et à sa nièce Lena, ce n’est pas allé
plus loin. J’en ai même oublié la majorité des personnages
secondaires. Du fait d’une pluralité d’interlocuteurs sans
réelle importance, j’ai eu parfois des difficultés à me
retrouver dans l’intrigue. Beaucoup trop de fois je me suis dit
« Mais c’est qui celui-là déjà ? ». Quand
un chapitre était sur un personnage dont je ne me souvenais pas,
j’étais obligée de retourner en arrière pour m’en souvenir,
malgré une lecture attentive. La polyphonie et la multiplicité des
points de vue m’ont alors fortement dérangées.
Malgré
tout, Paula Hawkins réussit à décrire avec singularité et
perfection les sentiments humains. L’histoire est bien menée, avec
des histoires qui semblent au départ séparées mais qui ensuite se
rejoignent délicatement et prennent tout leur sens. Mais certaines
intrigues secondaires restent assez factuelles et lacunaires.
Pour
conclure, ma déception est surtout venue avec la fin, qui ne m’a
pas entièrement satisfaite et ne m’a pas particulièrement marquée. Elle
était correcte, mais je m’attendais à beaucoup mieux. (encore une
fois, je mettais sûrement la barre trop haut dès le départ en
m’attendant à retrouver le coup de cœur que j’avais eu avec La fille du train…). Mais le roman dégage tout de même un
certain charme et a le mérite de garder un suspens intenable, qui
m’a tenu en haleine dans ma lecture.
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