It - Catherine Grive

Je remercie les éditions Gallimard Jeunesse pour ce service presse ! 

Résumé

" «Au collège, on m'appelle "it" et le genre neutre du pronom anglais me va bien. Ce qui ne me va pas, c'est mon corps de fille sous la douche, dans le miroir... Car je sais que je suis un garçon.»

Quand une jeune fille de quatorze ans trouve le courage et les mots pour dire à sa famille qu'elle se sent mal dans son genre. " 

Mon avis

Ce roman, très court, de 190 pages, avait un postulat de base intéressant puisque son résumé montre qu’il traite de la transidentité. On comprend dès sa lecture que « It », Joséphine, est née avec un corps de fille mais n’assimile pas son genre avec son sexe. Il est en réalité un garçon.

Le problème du roman n’est alors pas le thème mais la façon dont tout cela est abordé. Je n’ai pas vraiment compris pourquoi l’actrice était passée par ce chemin pour évoquer la transidentité - le récit est court et il fallait aller, d’après moi, à l’essentiel, pour ne pas invisibiliser le message initial. Toutefois, la moitié du roman se porte sur Joséphine qui se retrouve en outre à la rue avec ses parents car leur maison a brûlée lors d’un incendie. En réalité, à part quelques allusions, jusqu’à la centième page du roman, on a davantage l’impression de lire un roman sur un incendie que sur la transidentité... Je n’ai par conséquent pas apprécié la façon dont le sujet était amené car cela ne permet pas d’aller en profondeur dans le thème du sujet.

Si je respecte l’autrice de mettre en avant la transidentité auprès d’un jeune lectorat, je ne peux toutefois pas dire que cela est vraiment bien traité. Déjà, je me répète, l’incendie invisibilise presque les émotions, sentiments et ressentis de Joséphine. On ne s’attache pas vraiment à lui. De plus, certaines remarques dans le récit m’ont un peu gênée. A travers le point de vue de Joséphine/Adrien, on a l’impression qu’il n’associe son genre qu’à des clichés sexistes ancrés dans la société. Par exemple, il se rend compte qu’il est un garçon en refusant de danser. Il se dit vouloir être, à contrario, fort, à l’image des rugbyman. Cela est tempéré au cours du récit mais pas assez à mon goût, un dialogue construit autour de cela aurait été grandement utile et aurait apporté un très beau message.

It partait d’une bonne intention, a une bonne idée et a un bon fond et veut transmettre de beaux messages de respect de l’autre et faire découvrir la transidentité aux plus jeunes. Toutefois, j’ai trouvé le roman trop peu attachant et presque, parfois, faux quant à la transidentité.

Ma note

★★☆☆☆

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