Rendez-vous au crépuscule - Tetsuya Sano

Connaissez-vous la maladie de la « luminite » ? Cette maladie rare affecte peu d’individus sur Terre. Le corps de ceux qui en sont atteints brille quand il est éclairé par la lumière de la lune... Takuya ne s’y était jamais intéressé plus que ça... Mais quand un jour, il se retrouve à devoir rendre visite à Mamizu Watarase, une de ses camarades de classe hospitalisée, son quotidien en sera changé à jamais. Lui-même endeuillé par la perte d’un proche, Takuya va se prendre d’affection pour la jeune fille, et décider de l’aider à réaliser ses rêves... Pourtant, les jours lui sont comptés, car d’après les médecins, son espérance de vie est déjà dépassée. Combien de temps encore pourra vivre la lycéenne ?

Merci aux éditions Akata et à Guillaume pour ce service presse !



Le résumé de Rendez-vous au crépuscule, en plus de sa sublime couverture, m'a directement attirée. J'avais envie d'en apprendre plus sur le concept de la luminite et je m'attendais de cette manière peut-être trop à un récit fantasy plus qu'à une histoire réaliste. J'ai été assez étonnée de voir qu'on s'intéressait surtout à l'avancée progressive de la maladie sur l'héroïne Mamizu, sur son entrée progressive vers la mort, plus que la luminite en elle-même. Finalement, il s'agit "juste" d'une nouvelle sorte de maladie mais rien n'est spécialement expliqué sur le sujet. Elle a plus une portée lyrique, et, au fil du roman, j'ai cru comprendre que la luminite était une allégorie de la dépression. De ce fait, cette maladie imaginée apparaît surtout chez les plus jeunes, lorsqu'ils entrent dans l'adolescence, les médecins ne peuvent pas prédire quand ils vont mourir.

Toutefois, ce point-là ne m'a pas suffit à sortir complète de ma lecture. Si j'ai aimé le parti pris de l'auteur de parler de la dépression et du suicide - sujet trop peu abordé au Japon, il s'agit de quelque chose de tabou dans cette société (tout comme dans la nôtre, me direz-vous) - je n'ai pas été emportée par le récit en lui-même. Cela n'est pas tant la faute de l'auteur, ni du travail éditorial, car l'écriture japonaise correspond à des normes différentes de l'écriture occidentale. En effet, le genre du light novel au Japon est ce qu'on pourrait appeler le genre jeune adulte en France, et il peut aussi s'agir des adaptations en roman de mangas ou d'animes. Je n'en ai pas lu beaucoup mais, pour les trois que j'ai lu, j'ai toujours été confrontée à une plume qui me semblait étrange et trop formelle - il y a assez peu de description, tout s'enchaîne sans réellement de fil conducteur. Cela est le cas dans Rendez-vous au crépuscule et cela ne m'a pas permis d'apprécier totalement ma culture. Mais, encore une fois, cela dû au style d'écriture japonais qui est assez différent, et il est à noter que les light novel servent aussi aux jeunes adultes à apprendre des kanji, c'est-à-dire, les caractères d'écriture différents pour chaque mot. Pour cela, le style doit être légèrement plus concis et les descriptions ne doivent pas traîner en longueur. 

L'histoire en elle-même est toutefois appréciable, et j'ai vraiment apprécié les messages transmis à la fin du livre. Les deux personnages principaux ont une belle histoire et s'aident mutuellement pour avancer dans leur vie. Takuya, le personnage principal, va essayer de vivre ce que Mamizu, hospitalisée, aurait voulu faire si elle avait eu une vie normale. Le concept est intéressant et, à travers cela, les deux personnages peuvent évoluer et apprendre de nombreuses choses. Outre l'écriture, c'est par conséquent un ouvrage que je recommanderais. Et si la plume ne vous dérange pas, ou si vous êtes habitués à lire des light novel, foncez ! 

★★★/5

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1 commentaire :

  1. Je suis très curieuse, justement à cause des sujets évoqués, du résumé. Je ne suis pas encore très familière avec le light novel et ça m'intrigue énormément. Merci pour cette découverte !

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Merci pour tous vos commentaires qui me remplissent de joie ❤

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