Sortir d'ici

" Tous les jours, Jade quitte son quartier de Portland pour se rendre au lycée privé de l'autre côté de la ville, celui où vont les blancs et les noirs de milieu aisé mais aussi quelques filles comme Jade : noires, pauvres et brillantes.Elle ne s'y sent pas la bienvenue, loin de là.Jade se pose alors la question de sa vie : vaut-il mieux vivre la vie toute tracée qui l'attend ou défier son destin en entrant dans un monde dont elle ignore les codes ? "

Merci à Roman Casterman pour l'envoi !

Je vous présente aujourd’hui un roman très coup de poings, que beaucoup comparent avec the hate you give. En fait, je trouve cette comparaison un peu trop forcée, maintenant j’ai l’impression que des qu’on roman jeune adulte parle du racisme, notamment des afro-américains, on le compare à the hate u give. Pourtant, sortir d’ici à son style bien à lui et ses messages propres. Si the hate u give abordait surtout les violences policières et le meurtre sans raison des personnes noires, Sortir d’ici aborde plutôt le racisme ordinaire, la façon dont on fait des discriminations ou des traitements de faveur discriminatoires aux personnes racisées. Par exemple, la directrice de l’école fait intégrer à Jade un groupe de femmes noires, pour qu’elle ait une « aide » en dehors de son foyer familial, tandis que les jeunes blanches du quartier n’ont pas de suivi car elles sont jugées comme « stables ». D’un côté Jade bénéficie de sorties en plus mais d’un autre, cela est fait à travers une pensée discriminatoire.

Ce récit est alors totalement juste dans ses propos. J’ai beaucoup aimé le personnage de Jade qui a des pensées justes, et qui a une petite pointe artistique. Elle aime réaliser des collages, et c’est un type d’art dont on parle rarement. Son quotidien au lycée est touchant et poignant. On parle aussi de son quotidien extérieur avec sa mère beaucoup trop sévère et énervante, ou son oncle qui squatte chez eux sans pression.

En bref, je vous conseille grandement cette lecture qui nous parle de l’actualité à travers le racisme dit « ordinaire ». Il est important, très joli et en plus, il ne coute pas cher et a une superbe couverture !